ça n'a rien à voir avec la phrase de Rancière dans Libé qui m'a bien plu
"la rupture, ça n'est pas de vaincre l'ennemi, c'est de cesser de vivre dans le monde que cet ennemi vous a construit"
qui m'arrange bien
parce qu'au lieu d'aller m'indigner dans le vent froid au pied des tours de la Défense
je peux continuer à vivre dans les phrases
mais la rupture n'est pas la victoire
mais je n'ai pas spécialement l'intention de gagner
pourtant, je n'aime pas perdre
du coup je ne joue pas
anyway
l'inattendu, l'excellent, qui n'a rien à voir avec Rancière (mais qui sait, parfois les goupillages adviennent)
c'est une entrée du journal d'Alan Bennett
dramaturge anglais exquisément drôle et résolument pudique
tout comme j'aime
dans laquelle il s'émerveille d'un texte de MFK Fisher sur lequel il est tombé par hasard
dans une maison d'été
en France
et il salue son talent à saisir la qualité du moment et le génie de l'endroit
elle parle d'Arles
(je n'ai pas le livre avec moi - je cite vaguement)
mais ce que j'ai adoré, c'est ma sensation en lisant ces lignes :
deux auteurs que j'aime et admire, qui ne se connaissent pas mais se reconnaissent
une cohérence jolie
ça m'a surpris et réjouie comme un cadeau bien choisi
une surprise