Entre Fréjus et Beyrouth, au creux des fêtes, d'illuminations en feux d'artifice, encore un 26.
Tête ailleurs, mais toujours l'idée de ne pas manquer le rendez-vous.
Ma récolte est petite, c'est l'hiver, rien ne pousse, les bourgeons sont en cours, suspendus, le soleil est beau mais rare.
Ce que j'ai trouvé c'est, dans Une Enfance de Rêve de Catherine Millet, une phrase qui m'a rappelé un moment difficile et abstrait que j'ai partagé avec Maryvonne. Je lui ai tenu compagnie pendant qu'elle triait les vêtements de Willy qui ne me disaient rien ou presque. Alors que pour elle, chacun devait lui rappeler un souvenir ...
… « Au lendemain d’un enterrement, les proches distribuent souvent avec spontanéité des effets ayant appartenu au défunt, pas forcément pour éloigner des souvenirs pénibles, ni obligatoirement pour se débarrasser de ce qui encombre, mais certainement pour vérifier qu’il est tellement moins douloureux de se séparer des objets que de la personne, et pour y trouver un apaisement. »
Et puis, le 18 décembre pendant notre lecture dessinée au Thé des Ecrivains. Une grande première. Je lisais des extraits de mes textes, Charles dessinait en direct, son travail projeté au fur et à mesure sur le blanc du mur dans mon dos. J'ai lu des fragments de J'ai eu des Nuits Ridicules et de notre Helsinki, j'avais aussi préparé, comme un rappel, et parce que j'avais envie de le lire devant des gens qui ne l'ont pas connu, le Je Me Souviens que j'ai écrit à propos de Willy. C'était la fin de notre 'performance', je me suis retournée pour voir ce que Charles avait dessiné ...